A ce stade de votre parcours pour intégrer une enseigne, les démarches qui suivent sont extrêmement importantes. En outre, elles peuvent s’avérer longues et nécessiter de la persévérance.
Il s’agit de la recherche d’un local (lorsque cela est nécessaire, ce qui est le cas d’un grand nombre d’enseignes) et la recherche des financements.
Le local commercial :
Rechercher un local commercial est une démarche relativement difficile. En effet, une multitude de critères internes et externes à l’enseigne sont à prendre en compte, en plus du bail (qui est un aspect majeur) : coût locatif (loyer, charges diverses, dépôt de garantie), autorisation pour l’activité (certaines copropriétés interdisent telle ou telle activité dans leur local), visibilité, parking, surface, longueur de façade, agencement, facilité de stockage et d’accès, étages, proximité des transports en commun et axe passant, concurrence, etc. La liste est extrêmement longue.
Comment trouver ce « graal » ?
Plusieurs solutions s’offrent au futur franchisé :
11- Le futur franchisé recherche son local lui-même :
Si le futur franchisé connait bien la zone dans laquelle il souhaite s’implanter (sous réserve d’acceptation de l’enseigne), il a intérêt à chercher le local par ses propres moyens.
12- L’enseigne dispose d’un service en interne :
Le futur franchisé se verra proposer des locaux connus par l’enseigne. Cette solution comporte l’avantage de permettre au futur franchisé d’être plus serein dans cette démarche. Elle a comme inconvénient que le futur franchisé peut se voir « suggérer fortement » tel local si la stratégie de l’enseigne le prévoit ainsi ou parce qu’elle n’en dispose pas d’autres dans la même zone.
13- Le futur franchisé fait appel à des experts :
En complément des recherches personnelles, il peut être avantageux de solliciter des agents immobiliers qui, en général, connaissent bien dans leur zone le marché des locaux commerciaux et qui ont souvent une réelle plus-value. Attention toutefois à ne pas s’engager avec un mandat exclusif et aux frais qu’ils peuvent demander !
Quelle que soit la solution que le futur franchisé adopte, il est impératif que l’enseigne valide ce local, ce que font toutes les enseignes en général. En effet, en règle générale, le franchiseur aura toujours le dernier mot quant au choix de l’emplacement : il est le mieux placer pour savoir ce qui correspond à son enseigne et dissuadera le futur franchisé de s’orienter vers un local qu’il estime risqué même si, à l’inverse, il ne peut pas l’imposer stricto sensu.
Remarque : Si le local est trouvé avant la remise du DIP (certains candidats disposent d’un local préalablement), un état du marché local sera inséré dans le DIP. Dans le cas contraire, cet état local du marché vous sera remis obligatoirement par l’enseigne au moment où elle l’aura validé définitivement.
Les financements :
La recherche des financements est souvent, comme la recherche du local, un long chemin de croix !
A ce stade, il est important de bien analyser (avec l’enseigne en général) le modèle économique de votre projet (apport personnel, liste des investissements, besoin en emprunt bancaire ou autre apport).
A ce stade, il est impératif de disposer d’un expert-comptable avec qui le futur franchisé montera son « business plan ».
Parfois, il est également intéressant de faire appel à un courtier en financement qui maitrise la constitution des dossiers bancaires et qui peut être de fort bon conseil sur toutes les aides existantes en dehors des circuits bancaires traditionnels. Il existe, en effet, d’autres pistes de financement complémentaire à étudier : les prêts d’honneurs, les lever de fonds, les associés, les aides diverses (ACRES, PCE, NACRE, ARE de pôle emploi, …) et les garanties (BPI France, France Active).
En tout état de cause, dans la constitution du dossier de financement, le futur franchisé doit veiller :
- Aux montants des investissements initiaux au démarrage du projet ;
- A ce que son apport personnel lui permette d’emprunter le nécessaire pour monter le projet (en règle générale, les banques demandent 25 à 40% d’apport personnel) ;
- Au besoin en fond de roulement ou besoin en trésorerie initiale pour assurer la montée en puissance de l’activité ;
- A son plan de financement sur trois ans qui indiquera la réalité de la viabilité de son projet sur la durée.
Remarques : l’analyse prévisionnelle ne fait pas tout ! Les banques s’attachent souvent aussi au parcours et à la motivation du futur franchisé sans négliger la « réputation » de l’enseigne.
Nos conseils au franchisé :
Cette étape est souvent très longue. Le futur candidat pourra essuyer plusieurs refus bancaires. Cette étape demande de la persévérance et nécessite de se faire entourer d’experts en capacité de veiller à ne pas commettre d’erreurs irréparables.
D’expérience, de nombreux projets échouent par manque de fiabilité dans les données financières ou dans l’absence de maitrise des bases de la gestion financière (trésorerie, BFR, etc.).
Soyez accompagné !
JL Fumey, Avenir Franchise